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07/05/2007

Informations Spéciales Touristes

Eté rime avec liberté, vacances avec insouciance et voyager avec rencontrer : 
voici un petit briefing de départ pour que le retour ne rime pas avec mauvais jours.

(JPG) Les Infections Sexuellement Transmissibles sont en baisse depuis la fin des années 80 grâce à la peur du S.I.D.A. qui a favorisé la prévention. Aujourd’hui, le S.I.D.A. fait moins peur grâce, entre autres, à la trithérapie* et la prévention se relâche. On constate une recrudescence des I.S.T. en particulier des cas de gonococcie et de syphilis, ce qui traduit l’augmentation des comportements à risques : une tendance inquiétante pour l’avenir.

Les I.S.T. : qu’est-ce que c’est ?

Le terme I.S.T. remplace celui M.S.T. (Maladies) ; il se révèle être plus juste car il indique que l’on peut être infecté et contagieux sans être malade et participe au combat contre la honte de la maladie. Les I.S.T. sont dues à des microbes, des bactéries, des virus et des champignons, et sont extrêmement contagieuses. Un seul rapport suffit pour être contaminé. Elles se transmettent par voie sexuelle, par le contact des muqueuses, par l’accouchement et par le baiser. Pour que les I.S.T. ne passent pas par vous, efforcez vous d’avoir une bonne hygiène intime et quotidienne, de réduire le nombre de partenaires et d’utiliser systématiquement le préservatif sauf si vous êtes certains de votre fidélité mutuelle ; mais sommes nous vraiment jamais sûr ? Des règles faciles mais encore faut-il s’y tenir ! Elles sont toujours contagieuses, souvent récurrentes, souvent bénignes mais peuvent parfois être ou devenir très graves. La syphilis, la gonorrhée et la chlamydiae peuvent être guéries alors que les infections virales (herpes papillomavirus, hépatite B et S.I.D.A.) sont encore incurables de nos jours. Chaque année, plusieurs centaines de milliers de personnes sont infectées en France.

Une hausse inquiétante.

Cette hausse générale des transmissions d’I.S.T., qui est gravement préoccupante en Angleterre et aux U.S.A. plus qu’ailleurs, survient après plusieurs années successives de baisse. En Ile de France, la situation s’aggrave aussi : de plus en plus de cas de contamination sont recensés, surtout des gonococcies et herpes. L’incidence serait de 86 cas pour 100000 habitants. Les jeunes (15-24 ans) sont les plus touchés car plus actifs et mobiles sexuellement, et moins bien équipés pour éviter les I.S.T. ou accéder aux tests de dépistage. La deuxième catégorie la plus touchée est celle des 35-45 ans, âge où l’on trouve le plus de célibataires divorcés depuis peu. La situation nécessite l’augmentation des campagnes de prévention pour faire entrer le préservatif dans le cercle des produits de consommation courante. L’extension et l’amélioration des réseaux de surveillance des I.S.T. doivent être également organisées pour assurer un dépistage plus rapide du plus de cas possible.

L’été : rencontres exotiques et période à risques.

Les vacances sont toujours synonymes d’insouciance, souvent de rencontres et donc parfois de risques. Attention, on constate à cette période une augmentation des risques de transmission d’I.S.T. , les ados et les jeunes adultes sont les plus concernés. De plus, une enquête menée par l’observatoire régional de santé d’Ile de France révèle la baisse de l’utilisation de préservatif chez les 15-24 ans (71% contre 82% un an avant). Au vu de ces statistiques, l’été s’annonce inquiétant. Alors ancrez le préservatif dans vos habitudes et n’hésitez pas à en parler avec votre partenaire : il n’y a aucune honte à avoir, c’est une démarche responsable. De retour des vacances se faire dépister peut être difficile : incertitude, incrédulité devant la maladie, angoisse,... et c’est complètement compréhensible. Mais plus le doute sera levé tôt et plus vite vous serez soulagé ou plus vite le traitement pourra commencer et donc plus vite vous serez guéri. Allez voir votre médecin traitant ou un dispensaire anti-vénérien (structures d’accueil et de soins qui proposent gratuitement et anonymement dans toutes les villes de France des consultations, des examens, des traitements,...)

CONNAITRE LES IST:

> Les plus anciennes : On les connaît depuis la nuit des temps et pourtant elles nous frappent toujours sans que l’on puisse vraiment s’en débarrasser.

La syphilis, notamment, que l’ont pensait disparue des pays industrialisés, a réapparu en novembre 2000 à Paris : le médecin responsable du centre de dépistage de l’hôpital Tarnier alerte l’Institut de Veille Sanitaire en raison d’un nombre surprenant de cas de syphilis étant donné que l’on n’en avait pas vu depuis plus de deux ans. On dénombrera 25 cas en 2000 contre 4 en 1997 et 1998. La syphilis peut passer inaperçue chez la femme pendant longtemps ; attention donc, car si elle peut être bénigne si elle est traitée vite par antibiotiques, elle peut aussi se révéler très grave : la peau, les muqueuses et le système nerveux sont atteint de septicémie*. L’herpes est aujourd’hui en expansion en France : 1 000 000 de cas seraient recensés par an et une femme sur quatre serait atteinte. Il se traduit par l’apparition de petites vésicules en bouquet très douloureuses. Un traitement anti-viral local permet de faire disparaître les lésions pendant un temps mais même si ce n’est pas une infection grave, elle revient souvent malgré les traitements.

> Les plus sournoises : Elles paraissent inoffensives mais cachent en vérité les pires complications.

L’infection à Chlamydiae peut évoluer sans le moindre signe. Chez la femme, ce germe l’expose à une salpingite*, a une stérilité et une grossesse extra-utérine. L’infection bactérienne à mycoplasme, tout aussi discrète et responsable des mêmes conséquences, se traduit par des démangeaisons et dans 40% des cas, il n’y a absolument aucun signe. Ces deux infections vont souvent de paire ; elles sont généralement dépistées en même temps et soignées par le même traitement antibiotique. Les condylomes vénériens sont des petites verrues, appelés crêtes de coq, qui prolifèrent sur les organes génitaux. Le plus souvent elles sont visibles mais elles peuvent être microscopiques mais doivent être prises très au sérieux en raison d’un risque de cancer général. Le traitement chimique local est parfois décevant car l’infection peut récidiver. Il faut alors procéder à une électrocoagulation ou brûler les lésions au laser, à la neige carbonique ou a l’azote liquide. 

> Les plus bruyantes : Celles que l’on ne peut pas ignorer.

L’infection parasitaire à trichomonas et l’infection bactérienne à gardnerella vaginalis entraînent des pertes abondantes et malodorantes qui donnent tout de suite l’alerte. Elles sont bénignes, un simple prélèvement vaginal confirme le diagnostic et un traitement local sous forme d’ovules vaginaux permet d’en venir à bout. La gène occasionnée est telle quelle vous conduit directement chez votre médecin.

> La plus populaire : La gonococcie ou blennorragie.

Chez l’homme, elle se manifeste le plus souvent après 4 ou 5 jours d’incubation par des brûlures intense au moment d’uriner, d’où son surnom de « Chaude pisse », accompagnées par un écoulement purulent. Alors que chez la femme, il n’y a que peu de signes : tout juste une inflammation du col utérin ou de la vulve. Un simple traitement local permet de venir a bout de cette infection douloureuse.

> Deux I.S.T. particulières : Hépatite B & S.I.D.A.

Ce sont des infections incurables qui se transmettent par le sang et par les rapports sexuels. L’hépatite B est la seule I.S.T ayant un vaccin, il est important de se vacciner dès l’enfance : c’est la meilleure des protection. Pour le S.I.D.A., la meilleure et unique protection est le préservatif. Asymptomatique, l’hépatite B, chez 90% des hommes et 5% des enfants atteints, disparaît spontanément sans traitement. Les autres deviendront porteurs chroniques du virus. Ils peuvent bénéficier d’un traitement médicamenteux qui leur évitera les complications (fibrose*, cirrhose*, cancer du foie) et améliorera leur condition de vie. La guérison totale reste impossible car le génome* du virus parvient à intégrer les cellules du foie où il est inaccessible au traitement. Le Syndrome d’ImmunoDéficience Acquise s’attaque aux lymphocytes qui composent essentiellement le système immunitaire et entraîne la chute des défenses immunitaires naturelles provoquée par le Virus d’Immunodéficience Humaine. L’individu touché se trouve alors complètement vulnérable a toutes les attaques virales et bactériennes et les symptômes et conséquences de chaque maladie sont considérablement augmentées dans son cas.

PREVENIR LES IST :

> Plus tôt on détecte puis soigne les I.S.T. moins il y a de complications et de séquelles possibles. Tout rapport non protégé ou rupture du préservatif doit donner suite à un dépistage et éventuellement à un traitement préventif, sauf si l’on est sûr de son partenaire (et l’on en est sûr que en effectuant un dépistage). Si l’on réagit vite après le rapport à risque, le pire peut être évité.
> Complications : majore le risque d’une grossesse extra-utérine ainsi que le risque d’être contaminé par le V.I.H., stérilité par obstruction des trompes, chronicité de l’infection, graves conséquences sur le bébé, ...
> Tous les signes génitaux doivent être pris au sérieux : douleurs lors des rapports, pertes vaginales, saignements, douleurs pelviennes, brûlures urinaires, lésions diverses, ulcération, érosion, boutons, ... En cas de symptômes, consultez votre médecin traitant ou votre gynécologue au plus vite.
> Le partenaire du patient infecté doit effectuer un dépistage et le cas échéant subir un traitement pour éviter la contamination mais aussi pour éviter que l’infection devienne chronique.
> Il est recommandé de consulter régulièrement un gynécologue.
> Il est conseiller aux hommes d’uriner après chaque rapport.
> Il faut utiliser un préservatif lors des rapports vaginaux et buccaux si les deux partenaires n’ont pas fait de dépistage trois mois avant et s’ils ont eu un rapport non protégé depuis.
> Attention les I.S.T. augmentent les risques d’être contaminé par le virus S.I.D.A. lors d’un rapport avec un séropositif.
> Non ! Contrairement à l’idée très répandue, on ne peut pas attraper d’I.S.T. dans les toilettes même si leur aspect semble suspect... Les microbes ne survivent pas longtemps hors du corps humain, il faut donc un contact intime et prolongé.
>  Les I.S.T. sont très dangereuses pour l’enfant. Elles peuvent contaminer le fœtus et provoquer avortement ou maladies graves pour l’enfant (conjonctivites, I.S.T,...). Dans tous les cas, si vous avez des antécédents ou des doutes : parlez en à votre médecin qui saura vous conseiller

Le SIDA et les femmes

 
Au départ essentiellement masculine l’infection du V.I.H. touche aujourd’hui presque autant de femmes que d’hommes. Cette augmentation est parallèle à celle de la transmission chez les couples hétérosexuels qui représente la moitié des cas aujourd’hui. Les femmes sont même devenues plus vulnérables face au virus (transmission, effet thérapeutiques,...) et plus exposées à cause de la fragilité du col de l’utérus et du fait de l’importante surface de la muqueuse.
Autre facteur : leurs sécrétions contiennent beaucoup moins de concentration virale sue le sperme qui en plus reste d’avantage en contact avec leurs muqueuses. Par ailleurs, on constate une prise en charge tardive ; les couples hétérosexuels sont les moins bien dépistés : 61% des personnes atteintes le découvre à l’entrée dans le S.I.D.A. contre 44% des malades homosexuels et 17% des malades toxicomanes. La seule solution est la vigilance, la prudence et la prévention. Il faut s’imposer une surveillance étroite car l’infection du V.I.H. s’accompagne de risques gynécologiques.

L’auto-test : le plan anti-pudeur

 
Face à le réticence de certaines jeunes femmes à subir un examen gynécologique, des médecins ont développé une méthode simple et efficace pour résoudre ce problème : un kit qui comporte des outils de détection et des instruction avec un schéma expliquant la démarche à suivre est remis aux patientes. 84% d’entre elles le préfèrent à un examen conventionnel et 98% le trouvent facile à utiliser. De plus, 97% aimerait effectuer des dépistages réguliers si elles pouvaient le faire seules. L’emploi de l’auto-test s’est révélé probant : le nombre de jeunes femmes acceptant de subir un dépistage a augmenter dans des proportions importantes et quelques cas ont été détectés chez des personnes qui n’avait jamais vu de gynécologue (13%). Enfin 51% des jeunes femmes déclarent qu’elles ne se seraient pas soumises à un examen traditionnel si l’auto-test ne leur avait pas été proposé. Un concept à très vite développer pour enrayer les épidémies diverses.
 
Un vaccin qui a la frite !

 
(JPG) Des pommes de terre génétiquement modifiées seraient capables de délivrer une protection immunitaire comparable à une vaccination. Cette découverte offre une perspective encourageante pour les pays en voie de développement. L’équipe de Charles Arntzen a testé une pomme de terre génétiquement modifiée pour produire un vaccin contre l’hépatite B1. Ces légumes possèdent une protéine de surface du virus de l’hépatite B capable de mettre en branle l’ensemble du système immunitaire.
   

Lexique

 
- Septicémie : Infection générale grave causée par la dissémination dans le sang de germes pathogènes* à partir d’un foyer primitif (abcès, anthrax,...).
- Pathogène : Se dit de quelque chose qui peut entraîné une maladie.
- Salpingite : Inflammation aiguë ou chronique de l’une ou des deux trompes utérines.
- Cirrhose : Affection hépatique* caractérisée par la prolifération du tissu conjonctif et la nécroses des hépatocytes. Elle a pour conséquences l’insuffisance des fonctions hépatiques et une hypertension dans le système veineux. Evolution lente et irréversible souvent engendrée par l’alcoolisme.
- Hépatique : Relatif au foie.
- Fibrose : Transformation fibreuse de certaines formations pathologiques (par exemple : caverne pulmonaire).

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Illustration: Caroline Boisson



 
 



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