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22/09/2007

Un classement "fait maison" pour doper l'Université française

Mécontent de la place des écoles et universités françaises dans le célèbre classement de Shangai, Benoît Legais (directeur de l’Ecole des Mines) dresse un nouveau classement mondial des établissements de l’enseignement supérieur sur la base de critères qu’il juge plus « objectifs et pertinents ». « Si les critères académiques sont importants, cela ne fait pas tout » nous explique-t-il, « le mérite d’une école ne se limite pas à la qualité de sa recherche académique, au nombre de ses publications dans Nature ou Science ou à ses prix Nobel (les critères du classement de Shanghai) ».

Une méthode dite incontestable…

Ce classement « fait maison » tient compte de la provenance des « numéro 1″ des 500 premières entreprises mondiales recensées par le magazine Fortune. A chaque fois que l’un d’eux est passé par un établissement supérieur français, l’école en question est gratifiée d’un point : une méthode incontestable selon son créateur ! Comme dans le classement de Shanghai, Harvard, Tokyo et Stanford tiennent la tête mais sont talonnées par Polytechnique (4e), HEC (5e), Sciences Po Paris (8e), l’ENA (9e) et, comme par hasard, l’Ecoles des mines qui apparaît miraculeusement à la dixième place alors que seule l’université Paris 6 parvient à se hisser dans le Top 50 du classement de l’institut chinois.

… mais très discutable!

Même si l’initiative se veut « objective et transparente », la présence de cinq établissements français dans les dix premiers la décrédibilise totalement. Mais la réflexion va dans le bon sens : prouver au monde que les établissements français sont compétitifs afin de faire venir les étudiants étrangers et surtout d’inhiber la fuite des jeunes cerveaux français. Pour cela, en plus de réfléchir sur un classement « objectif » qui exprime la vraie valeur de l’enseignement supérieur français sur la base de critères multiples et non d’un critère unique, il serait peut être temps de se pencher sur son amélioration : notamment en apportant une cohérence dans ce monde étudiant fragmenté. « Si nos écoles d’ingénieurs étaient regroupées en une seule, Paristech serait numéro 1 mondial ».
 
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Publié sur Contrepoint.info

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